La coupure est l’acte qui instaure le sujet en le divisant. Elle est un acte, car elle a cet effet décisif « d’instauration ».
L’acte de coupure s’applique au réel du sujet, celui de l’objet petit a. En divisant le réel, la coupure délivre un signifiant qui représente le sujet dans le champ de l’Autre : Lacan l’appelle le « signifiant S1 ».
Catégorie : Division signifiante
La séparation, au-delà de l’aliénation
Lorsque Lacan évoque l’aliénation, il s’agit d’une métaphore pour exprimer le fait que le sujet a cédé au grand Autre le mandat de gérer son ex-sistence.
Lors de l’acte de séparation, le sujet entreprend de tirer parti de l’aliénation en jouant le jeu du symbolique. Il se baptise dans la structure, c’est-à-dire met en avant les signifiants qui le représentent.
La valeur d’usage crée des valeurs d’échange
Selon la métaphore du textile proposée par Lacan (« Saint-Martin coupant en deux de son glaive le large morceau d’étoffe dans lequel il était enveloppé »), ce qui se coupe c’est la valeur d’usage — le tissu — pour donner des valeurs d’échange — le ou les manteaux.
Dans le même sens, la division signifiante effectue la coupure d’une valeur d’usage pour produire des valeurs d’échange.
Division, coupure, castration
La division signifiante est une opération de langage qui installe le sujet humain dans la structure des signifiants. Elle peut se nommer division signifiante, coupure (coupure signifiante), ou castration, exprimant ainsi trois connotations complémentaires.