« Le sujet, avant d’être pensant, est d’abord le petit a. » Pour pouvoir penser, il faut d’abord vivre, donc le sujet doit concéder que le « je pense » est tributaire du « je suis » de l’être.
Néanmoins, la structure du langage a pour rôle de fournir par surcroît la dimension inter-signifiante, ajoutant une autre « classe de réflexion » sur le système psychique et offrant ainsi un niveau d’abstraction plus élevé.
Le petit a est « image de rien »
L’objet petit a « résiste à la fonction signifiante ». Par conséquent, ne pouvant pas s’énoncer avec des signifiants, le petit a n’est pas formulable et n’a pas d’« image spéculaire » comme au stade du miroir.
Non spéculaire, il apparaît comme « image de rien ».
La vérité tient au réel
En parcourant les textes de Lacan, on revient de façon constante sur l’association entre le réel et la vérité. Dans le modèle lacanien, « la vérité tient au réel », ainsi que l’explique Lacan dans Télévision.
En incarnant « l’élément irréductible » de la division, l’objet petit a, comme reste réel qui recèle la vérité du sujet, est « la cause du désir » et soutient la permanence de celui-ci.
Objet petit a
Lors de l’opération de division signifiante qui crée le sujet en tant qu’entité ternaire, le reste (au sens de la division en arithmétique entière) correspond au réel de l’existence du sujet, ce qui échappe à la représentation par le langage. Le reste réel de la division peut se nommer de trois façons non exclusives : l’être du sujet, l’objet petit a, ou bien l’élément signifié.
Fondamentalement, l’objet petit a ne « désigne » rien : il est « réel et non représenté ».