Le langage est la condition de l’inconscient

Lacan s’avère pertinent en stipulant que « le langage est la condition de l’inconscient » : les phénomènes inconscients sont des instances du langage, des « connexions de signifiants ». En tant que conséquence du langage qui est propre à l’homme, l’inconscient se montre spécifique au sujet humain aliéné à la structure signifiante.
L’inconscient se situe comme le centre des processus langagiers gouvernant les pensées et les interactions de l’inter-signifiance.

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Je pense, donc je suis

Durant les séances de son séminaire, année après année, Lacan n’a jamais cessé de revisiter et de décortiquer le cogito de Descartes : « Je pense, donc je suis ».
Il apparaît en effet que la formulation du cogito entérine la division ternaire : il y a le sujet pensant d’un côté, il y a l’être réel de l’autre côté, et les deux sont enchaînés par le « donc ».

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Fonction de la lettre

La lettre a pour fonction d’écrire une valeur conventionnelle, c’est-à-dire une valeur légale extrinsèque.
En marquant un signe pour en faire un signifiant, et en inscrivant une valeur d’échange conventionnelle comme le fait l’inscription d’une valeur nominale sur une pièce, le trait unaire marque en même temps le sujet barré. Associé à un signifiant porteur d’un sceau qui le rend comptable et combinable dans la « batterie signifiante », le sujet barré peut alors se glisser au sein de l’inter-signifiance de l’inconscient.

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L’ex-sistence du parlêtre

Le sujet barré habite — privilège du « parlêtre »  — la structure synchrone du langage qui lui offre le sens de « l’ex-sistence », parce que la combinatoire assemble dans l’univers du langage des signifiants dont certains représentent des sujets auprès d’autres signifiants.
L’ex-sistence du sujet barré équivaut à l’existence sociale du sujet humain.
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