Narcissisme

La problématique majeure de la demande à l’étage du narcissisme est celle de la représentation spéculaire du corps. Cette problématique se répète — malgré tout avec une prépondérance moindre, car elle n’est plus la seule préoccupation de la demande — au niveau de l’énoncé pour lequel le narcissisme a ouvert un raccourci.

La relation narcissique édifie le moi à partir de l’image du corps, et continue à l’enrichir sans cesse pendant toute la vie du sujet. En tant que signifiant dans le psychisme, le moi apporte au sujet un lien direct avec la représentation perceptive du corps, venant à la fois compléter et consolider la prise de connaissance du corps à l’étage de l’énoncé telle que la confère le corps structuré.

Le narcissisme illustre la complicité permanente entre le moi qui est un représentant, et l’image i(a) qui est une représentation immédiate. En soulignant l’alliance entre le moi comme élément symbolique, et la représentation perceptive de l’image du corps transmise par l’imaginaire, le narcissisme peut raisonnablement se qualifier de court-circuit imaginaire attestant que la demande, dans son exploration de l’inter-signifiance, s’appuie délibérément sur les mécanismes fonctionnels de l’imaginaire.

Chez l’animal, le narcissisme n’existe pas parce qu’il n’y a pas la division signifiante ; il y a seulement des images manipulées par l’instinct.

Court-circuit du narcissisme

Court-circuit du narcissisme

Références

Séminaire 8 : [page 438] La fonction i(a) est la fonction centrale de l’investissement narcissique.

Séminaire 6 : [séance du 17/12/1958] […] la voie de solution qu’offre au sujet la dimension du narcissisme, qui fait que l’Éros humain est engagé dans un certain rapport avec une certaine image i(a) qui n’est pas autre chose qu’un certain rapport à son corps propre […]

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