Stades lacaniens

Le modèle lacanien ne fait aucun usage des stades classiques de la psychologie du développement.

Par contre, le sujet barré, en étant associé à des représentants dans le réseau signifiant, apprend progressivement à se servir du langage. L’avènement du sujet relativement au langage enjambe des gradins pouvant se qualifier de stades logiques — dénommés ici stades lacaniens. Les stades lacaniens sont homologues aux deux lignes signifiantes de la parole adressée au grand Autre dans le graphe du désir :

— d’abord, il y a le stade du miroir s (A) qui est la découverte du langage, l’accès à la dénotation et à la pureté de l’énoncé ;

— ensuite, il y a le stade de la connotation puis de la métaphore, qui est celui des mécanismes du langage, étape du désir d’énonciation.

Ainsi que pour la hiérarchie entre les étages du graphe du désir, la distinction entre les stades lacaniens établit une démarcation logique et non chronologique. En effet, même si le stade du miroir s’éveille en premier dès l’enfance, les deux stades coexistent sans cesse au cours de la vie du sujet.

 Les stades lacaniens sont homologues aux deux lignes signifiantes de la parole adressée au grand Autre dans le graphe du désir.

Correspondance avec le graphe du désir

Références

Séminaire 1 : [page 169] [le stade du miroir] […] comprendre qu’il s’agit là, pour la première fois, d’une saisie anticipée de la maîtrise.

Séminaire 7 : [page 158] […] l’enfant infans, c’est-à-dire jusqu’à la limite de l’apparition du langage articulé comme tel.

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