Lacan s’est ouvertement inspiré de la linguistique. Cependant, il a préféré qualifier son approche de « linguisterie », afin d’annoncer explicitement la réutilisation qu’il faisait du travail des linguistes, tout en affichant en même temps la divergence de ses propres visées pour l’analyse du psychisme.
Catégorie : Langage et signifiants
Fonction du signifiant
Grâce à la structure du langage, les sujets humains ont le privilège d’être représentés par des signifiants ainsi que l’énonce l’« axiome » de Lacan : « Un signifiant est ce qui représente le sujet pour un autre signifiant ». Un signifiant s’adresse à un autre signifiant — et non à un sujet : les signifiants (qui représentent peut-être des sujets) sont en relation avec d’autres éléments de la structure du langage, c’est-à-dire d’autres signifiants (représentant peut-être d’autres sujets, ou peut-être le même sujet).
Le langage, base du savoir humain
L’enseignement de Lacan prend soin d’éviter une superposition élémentaire entre les notions d’intelligence et de langage.
Ce que l’animal sait, il le sait par instinct, par un savoir hors langage. Ce que l’homme sait, il le sait par le langage et à l’aide de la science : le savoir humain se compose de signifiants.
Associativité des signifiants/Sens immédiat du signe
Un signe se suffit à lui-même pour donner de la signification à qui le comprend.
À l’inverse, « le signifiant ne se signifie pas lui-même » ; il faut des relations ou des oppositions avec d’autres signifiants dans le réseau du langage. Le langage humain est un langage de signifiants.