Rapport de l’inconscient à la vie

Dans l’espèce humaine, comme dans toutes les espèces animales, chaque individu est un chaînon dont le passage dans l’existence contribue automatiquement à la perpétuation du type de l’espèce. Ce rôle de la vie dans la nature est incontournable. Le trajet vivant des animaux se déroule ainsi, mais ils ne le savent pas. Quant aux êtres humains, même s’ils le savent, cela leur est bien égal parce qu’ils sont convaincus « d’avoir mieux à faire ». C’est pourquoi ils préfèrent s’adonner aux occupations de l’ordre symbolique, c’est-à-dire s’agiter dans l’échafaudage que composent les « semblants » de l’humanité — depuis les religions jusqu’aux réseaux sociaux ou au voyages en croisière, en passant par les sciences, les techniques, et la politique.

En effet, la destinée du sujet humain ne se résume pas à l’aspect biologique. Pendant l’intervalle de la vie, ainsi que l’exprime le cogito, le sujet accède à la pensée. En ayant acquis la catégorie du symbolique, il vit sa vie dans le cadre d’une ex-sistence sociale que lui procure l’aliénation signifiante.

L’inconscient organise les processus de l’inter-signifiance, ainsi que le désir de l’homme « qui accompagne de façon indestructible le sujet » de la naissance (plus précisément, de la première division qui accorde l’accès au signifiant) à la mort (plus précisément, à la seconde mort qui marque la perte du signifiant).

L’individu humain est un morceau de chair dont le périple dans la vie est rongé aux vers par les pensées grouillant dans l’inconscient …

Entre naissance et mort, il y a l'inconscient et le désir.

« Entre naissance et mort, il y a l’inconscient »

Références

Séminaire 13 : [séance du 27/04/1966] […] qu’il [Ernest Jones] y inscrit ces termes concernant justement ce qui est l’être, à savoir : la naissance, la mort, les relations avec les proches par exemple, il désigne lui-même quelque chose qui n’est pas un donné biologique, mais bien au contraire, une articulation qui transcende, qui transpose, qui transcrit ce donné biologique à l’intérieur de conditions d’existence qui ne se situent que dans des relations d’être.

Séminaire 21 : [séance du 13/11/1973] […] de la naissance à la mort […] en quelque point qu’on soit de ce prétendu voyage, la structure [l’inconscient] […] n’en démord pas. Et le désir […] est strictement, durant toute la vie, toujours le même.

Séminaire 21 : [séance du 20/11/1973] […] ce fameux désir indestructible qui […] sur la ligne du voyage, dès lors que l’entrée dans le champ du langage s’est produite, accompagne […] le sujet, structurant son désir.

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