Dans une temporalité linéaire — « la ligne du voyage […] de la vie » selon la métaphore de Lacan —, l’intervalle de la vie correspond à l’intervalle de temps, délimité par les deux bornes de la naissance et de la mort, pendant lequel le sujet barré peut agir sur les signifiants dans la structure.
Pour l’entrée ou bien pour la sortie de la vie, le réel de la naissance et celui de la mort se situent au-delà de l’espace de coexistence entre le sujet et le signifiant : « ils n’ont pas de solution dans le domaine du signifiant ».
Sexuation
Pour l’être humain, la sexuation résulte de « l’acte sexuel » qui est un acte au sens de l’assignation au sujet des signifiants de l’homme ou bien des signifiants de la femme.
La sexualité humaine s’avère problématique, parce que le sujet barré se déplace dans l’inter-signifiance, en s’interrogeant sur l’objet petit a qui détient la vérité animale et sexuelle de son corps dans le réel.
Stades lacaniens
Les stades lacaniens sont homologues aux deux lignes signifiantes de la parole adressée au grand Autre dans le graphe du désir :
— d’abord, il y a le stade du miroir s (A) qui est la découverte du langage, l’accès à la dénotation et à la pureté de l’énoncé ;
— ensuite, il y a le stade de la connotation puis de la métaphore, qui est celui des mécanismes du langage, étape du désir d’énonciation.
Identification signifiante
Le processus d’identification (dans le sens du verbe pronominal s’identifier) est un mécanisme métonymique de l’inconscient. À partir des images de la perception qui s’implantent dans le symbolique, et qui peuvent dès lors se manipuler en termes signifiants, le travail des mécanismes du langage détermine les appartenances sociales par mimétisme conceptuel, c’est-à-dire par glissement métonymique sur les similitudes — et en même temps par contraste sur les différences.